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Entretien avec Mme Miriana Savova-artiste et professeure francophone

Mme Miriana Savova est née en 1957 à Sofia, Bulgarie. Elle a étudié la peinture à l’Université de Veliko Turnovo, « St. Cyril et Methodius » et a obtenu son diplôme en 1981.

Madame Savova a participé à plus de 50 expositions collectives et symposiums internationaux en Bulgarie, France, Allemagne, Russie, Italie, Mexique, Serbie, Monténégro, Roumanie. En 2008 remporte un concours de spécialisation de deux mois à la Cité des Arts, Paris. Beaucoup de ses peintures font partie à des galeries et à des collectionneurs privés en Bulgarie, et à l’étranger

Madame Savova est membre de l’Union des artistes bulgares (UBA) et de l’Association internationale des arts plastiques. Parmi ses dernières expositions :

2011 – l’exposition « EL CAMINO » – dans le cadre des JOURNEES DE L’HERITAGE EUROPEEN, organisée par le Ministère de la Culture de la République de Bulgarie avec la coopération de l’Ambassade du Royaume d’Espagne en Bulgarie ;

2015 –  l’exposition « ABSTRACT » au musée d’art de Cluj Napoca (Roumanie) ;

2017 – une exposition au Musée d’art à Constanţa (Roumanie), avec la fondation Fieldas Art, qui  organise pendant de nombreuses années des symposiums internationaux pour les femmes artistes.

Madame Savova, vous êtes Bulgare, vous êtes peintre et vous parlez français. Parlez-nous votre parcours professionnel ?

L’art, et plus particulièrement la peinture, est pour moi un destin, un sens et une nécessité. Depuis mon enfance, je rêve de devenir artiste et je suis heureuse que ce rêve s’est réalisé et est devenu mon métier. Au cours des premières années, après avoir terminé mes études avec une spécialisation en peinture et en esthétique, j’ai illustré des livres pour la maison d’édition « Narodna  mladezh ». Parallèlement, j’ai  participé à des expositions nationales qui, avant 1989, se tenaient régulièrement. En 1991, nous avions une galerie avec mon mari, où j’exposais non seulement mes peintures, mais aussi celles de beaucoup d’autres artistes. C’est aussi à cette période, que j’ai créé mes premières œuvres abstraites, rompant progressivement avec le réalisme académique.  

Je travaille activement dans ce style depuis 25 ans. Cela me donne la liberté d’expérimenter différents matériaux et outils. La spontanéité, l’expression, l’émotion me guident dans le processus de création d’une œuvre. Durant cette période, j’ai réalisé plus de 20 expositions personnelles en Bulgarie et à l’étranger. J’ai participé à des plein airs internationaux, des expositions biennales et des Salons d’art abstrait en Bulgarie, France, Italie, Monténégro, Mexique, Russie, Maroc .etc.

Mon travail avec les enfants du lycée français Victor Hugo de Sofia m’apporte également une grande satisfaction. J’admire leur immédiateté et leur imagination.  « Dans chaque enfant vit un artiste », disait Picasso. Je dirais, qu’un artiste, par sa créativité ne laisse pas l’enfant en lui le quitter.

Pourriez-vous nous dire qu’est-ce que vous a amené vers la peinture ?

J’avais 14 ans quand j’ai visité le Louvre avec mes parents. J’ai été très impressionnée de ce que je voyais dans ce musée à tel point que je ne voulais pas le quitter. Mes parents ont décidé de me laisser visiter à ma manière et ils sont allés visiter autre chose. On s’est fixé un rendez-vous dans l’après-midi et moi j’ai été très en retard, car je ne pouvais pas partir, j’ai été tellement émue… Cette rencontre avec le musée du Louvre et plus particulièrement avec les artistes français m’a définitivement poussé vers la décision de devenir peintre.

On dit que la maîtrise d’une langue étrangère est une grande richesse. Vous maîtrisez parfaitement le français. Pourriez-vous nous dire en quoi vous a enrichi cette langue ?

La maitrise d’une langue étrangère est sans doute, une grande richesse. La langue française est belle et mélodieuse.  Langue de la musique et de la poésie. Pour moi personnellement, outre le plaisir de lire des poètes français en version originale, c’est aussi la langue dans laquelle je communique, échange des pensées et des idées avec des gens de différentes parties du monde. Professionnellement, cela me permet de suivre l’actualité et les événements dans le domaine de la culture et de l’art dans les grands musées et galléries du monde entier, de m’informes sur la vie culturelle.

Quelle place occupe la femme dans votre art ?

La beauté féminine a inspiré les artistes de toutes les époques. Dans mes premières peintures, j’étais émue par le thème de la maternité, l’expressivité et la douceur du corps féminin, la chaleur et la sagesse dans le regard des yeux féminins, miroir de l’âme féminine. Dans mes œuvres abstraites, les suggestions de lumière et le désir d’organiser l’espace, l’opposition de la lumière et de l’obscurité, le contraste, le point d’intersection de la force et de l’humilité, de la douleur et de la joie, de la création, de l’éternité, suggèrent ce thème sur le plan spirituel vers le monde intérieur, la fuite et l’aspiration de l’âme humaine.

Est-ce que c’est facile d’être une femme peintre ?

Le métier d’artiste n’est généralement pas facile. Cela nécessite une auto-absorption et une concentration complète, dans le processus de création d’une peinture.  C’est presque impossible dans la vie moderne et trépidante.  La femme artiste doit partager son temps et ses pensées entre la famille et l’atelier, c’est difficile sans un amour inconditionnel et un dévouement à la famille ainsi qu’à la créativité.

Aujourd’hui est la Journée internationale des droits des femmes. Qu’est-ce que vous souhaitez à toutes les femmes de la planète ?

Je souhaite aux femmes d’être toujours aimées et aimantes, d’avoir la force de faire face à tous les défis de la vie et en même temps de donner de la chaleur et de la tendresse, d’être inspirées et inspirantes.

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