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Deux jeunes chercheuses bulgares nous parlent…

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science, nous vous présentons les portraits de deux jeunes doctorantes bulgares : Albena ANTONOVA – doctorante dans la faculté de Mathématiques et Informatique de l’Université « St. Kliment Ohridski » et Dessislava BORISSOVA – doctorante à l’Université de Technologie chimique et de Métallurgie. Ces deux universités sont à Sofia, Bulgarie.

Elles nous parlent de leurs parcours professionnels et de leur vision de la science aujourd’hui.

Voici leurs réflexions :

Mme Albena Antonova est doctorante et enseignante à l’Université de Sofia – Faculté de mathématiques et d’informatique. Elle est impliquée dans de nombreuses études et projets de recherche, liés à la transformation numérique, aux services intelligents, à la gestion des connaissances et autres. Elle travaille dans des projets tels que SIDU (Innovations sociales pour les compétences numériques), CATCH 21 (Compétences du 21e siècle dans l’enseignement universitaire), DIGITRANS (Transformation numérique des PME), et d’autres. Ses intérêts de recherche portent sur les services intelligents, les nouvelles compétences, les jeux et les technologies dans l’éducation et autres. Elle a plus de 70 publications et 2 livres sur les thèmes de la transformation numérique.

Madame Antonova, vous êtes une femme de science. Racontez-nous votre parcours professionnel ?

Après mes études supérieures, j’ai trouvé le travail de mes rêves, comme je le pensais autrefois… C’était dans la finance, un travail bien respecté et sérieux. Mais, après quelques années, j’ai vu que ce travail ne me rendait pas heureuse. Et alors j’ai réfléchi à ce que je voulais pour ma vie professionnelle. C’était tout d’abord étonnant, mais j’ai découvert que c’est l’Université et l’esprit de la science sont tout ce que je veux : apprendre, enseigner, faire de la recherche, penser pour l’avenir, échanger des idées avec des étudiants et des collègues partout dans le monde, prendre part à des projets scientifiques…  Maintenant je travaille comme enseignante et sur ma thèse de doctorat dans la Faculté de Mathématique et Informatique à l’Université de Sofia.

Pourriez-vous nous dire qu’est-ce que vous a amené la science en général ?

La science, c’est surtout de poser des questions, toujours être curieux, penser au-delà des dogmes et des stéréotypes. L’avenir va être tout différent de ce qu’on connait. Les nouvelles technologies et la transformation digitale ont déjà bouleversé la vie sociale et économique. Mais en même-temps, je crois que la vie dans le futur sera plus humaine et les individus auront plus de temps pour s’engager plus dans des causes importantes. 

Et qu’est-ce que vous apporte la langue française dans votre parcours scientifique ?

Pour moi le français reste toujours la langue de l’amour ! Dès les premières semaines dans le Lycée Français « Alphonse de Lamartine », la langue française c’est la liberté de penser autrement, le débat, l’humanité, la passion. On ne peut pas donner des ordres en français, on doit s’expliquer, argumenter. Même si la lingua franca dans mon domaine des nouvelles technologies, c’est l’anglais, le français ouvre les portes vers le cœur et le point de vue humain.

Quel est le message que vous voulez transmettre aux jeunes femmes scientifiques ?

La science donne un parcours professionnel unique et des expériences inoubliables ! Trouvez les gens qui partagent la même passion et travaillez ensemble ! Et n’ayez pas peur de défendre vos idées, le futur est dans vos mains !

Mme Dessislava Borissova est doctorante en chimie organique à l’Université de Technologie chimique et de Métallurgie à Sofia. Elle a fait ses études secondaires au lycée 18 « William Gladston » où elle a appris le français. Son domaine de recherche est la synthèse des peptides anticancéreux. Elle a effectué de nombreux stages et formations dans des universités et laboratoires européens et rêve de voir un monde sans des malades de cancer.  Elle est passionnée par la science, la photographie, les langues et les différentes cultures. 

Madame Borissova, vous êtes une femme de science. Racontez-nous votre parcours professionnel ? 

Je suis ingénieur-chimiste. J’ai terminé mes études supérieures à l’université de technologie chimique et de métallurgie de Sofia où j’ai commencé mon doctorat en 2020. Pendant mes études j’ai effectué quelques stages en Bulgarie et en France – en laboratoires universitaires et aussi en entreprises pharmaceutiques. J’ai écrit mon projet de fin d’étude à la Faculté de pharmacie, à l’université de Montpellier qui était lié à la synthèse des peptides anticancéreux. Et maintenant je travaille sur le même sujet. 

Pourriez-vous nous dire qu’est-ce que vous a amené vers la chimie organique et vers la science en général ? 

Quand j’étais petite, jе rêvais de créer des parfums. J’adore les produits de beauté. Au lycée j’ai décidé de faire mes études en pharmacie mais de travailler plutôt dans un laboratoire pharmaceutique que dans une pharmacie. Comme vous le savez, le cancer est le plus grand problème de la santé publique. Il existe différents types de cancer et de traitements mais la plupart d’eux ont de nombreux effets secondaires. Les enjeux actuels sont de diminuer ces effets secondaires des médicaments utilisés pendant la chimiothérapie et d’améliorer les diagnostics. Le cancer doit être diagnostiqué le plus tôt possible pour que le traitement soit efficace. Tout ça, c’est ma passion et je suis très motivée pour ce travail de recherche. 

Et qu’est-ce que vous apporte la langue française dans votre parcours scientifique ? 

J’adore la langue française. Quand j’étais en 7e, ma mère m’a dit que le français était difficile. Je lui ai répondu que c’était moi qui l’apprenais, pas elle. Je ne peux pas vous expliquer cet amour, peut-être parce que c’est la langue de l’amour.  
Le français m’a donné beaucoup d’opportunités et grâce à la francophonie, j’ai réalisé tous mes vœux. Maintenant je rêve et les rêves sont plus grands. 

Est-ce que c’est difficile d’être une femme scientifique ?

Oui, il est difficile que je sois une fille au laboratoire. Il existe les stéréotypes que les femmes et  les filles sont moins productives, moins fortes. Oui, parfois c’est vrai. Mais nous sommes ambitieuses et motivées.  

Quel est le message que vous transmettez aux jeunes femmes scientifiques ? 

La femme qui m’inspire, c’est Marie Curie. Je vais la citer « La vie n’est pas facile pour aucun d’entre nous. Mais que dire de qui ? Nous devons persévérer et surtout avoir confiance en nous-mêmes. Nous devons croire que nous sommes doués pour quelque chose et que nous devons l’atteindre. » C’est mon message pour les jeunes femmes scientifiques. 

Bonne fête à toutes les femmes qui travaillent dans la science partout dans le monde !

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