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« Qu’est-ce qu’il y a de mieux qu’aider les autres?… », portrait de la Docteur Rayna Tomova pour la Journée mondiale de la santé

Médecin, enseignante, ancienne diplômée de l’ESFAM, Docteur Mme Rayna TOMOVA partage sa vision de la situation covid-19 et son parcours professionnel lié à l’AUF. À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, le 7 avril, nous vous invitons à lire son interview.

Pourriez-vous nous dire pourquoi avoir choisi de devenir médecin ?

J’ai toujours trouvé la profession du médecin très romantique. Qu’est-ce qu’il y a de mieux qu’aider les autres ? Mais bien sur la réalité ne s’est pas avérée si romantique. Parfois tu aides tes patients, parfois tu n’y arrives pas. Accepter son impuissance en face de certaines maladies ou situations est une tâche bien difficile. C’est lourd aussi de se distinguer de la peur et de la douleur des personnes malades et de leurs familles pour garder le sang-froid. Mais malgré les difficultés, je continue à considérer ma profession magnifique et pleine de sens et je n’ai jamais regretté le choix que j’ai fait il y a des années.

Et pourquoi avoir choisi la langue française ?  

C’est facile. Parce qu’elle est belle. Je l’ai choisi quand j’avais 10 ans et on nous a donné la possibilité dans notre école de choisir une langue étrangère à étudier. C’est plus tard que j’ai pris connaissance de la littérature, des chansons, de toutе la culture francophone ce qui a raffermi mon admiration pour cette langue mélodique.

Comment voyez-vous l’évolution de la pandémie covid-19 et comment jugez-vous la gestion de cette crise dans le monde ?

C’est une situation désastreuse qui nous a montré qu’à l’échelle mondiale, nous ne sommes pas du tout préparés à gérer une crise pareille. On apprend au cours du processus, on agit parfois chaotiquement, pressés par le nombre des malades croissant. Maintenant on connaît mieux la maladie, les complications possibles, les signes à suivre pour éviter la réaction tardive, ce qui nous donne plus de confiance, mais malgré tout on a perdu et on continue à perdre trop de vies. Je suis inquiète aussi que trop longtemps on mène littéralement une vie virtuelle, dans une ambiance de distance et de peur et je me demande quel serait le prix psychologique à payer dans les années post pandémiques. Cette pandémie représente une situation extrêmement difficile, mais j’espère aussi – une leçon importante pour le futur.

Quelles leçons avez-vous tiré de votre pratique médicale un an après l’arrivée du Covid-19 ?

J’ai vu juste se confirmer ce que je savais déjà : malgré le développement de la médecine et des méthodes diagnostics, ce qui reste le plus important dans un processus thérapeutique, c’est l’écoute attentive et le suivi continu du patient.

Vous êtes étroitement liée à l’AUF – ancienne diplômé de l’ESFAM et enseignante par la suite. Que pouvez-vous nous dire de cette expérience ?  

L’ESFAM c’est plus qu’une école, c’est une expérience unique. Un contexte multiculturel et amical, un mixte de professeurs qui proviennent de différents universités et pays, un mixte d’étudiants qui ont des formations bien variées, qui proviennent des contextes cultuels et éducatifs différents et tout cela uni par l’esprit de la Francophonie – c’est unique.

Quel message souhaiteriez-vous nous transmettre en tant que docteur, aujourd’hui à la Journée internationale de la santé ?

J’aimerais faire comprendre aux gens que la responsabilité pour la santé c’est avant tout une responsabilité personnelle et après une responsabilité du médecin ou de système sanitaire. Je crois absolument aux paroles qui ont été prononcé par un médecin ancien : „Nous somme trois – toi, moi, et la maladie. Vaincra celui que tu supporteras. “ Prenez soins de vous.

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