Madame Boneva est Correspondante nationale de la Francophonie auprès du Ministère des Affaires étrangères de Bulgarie et engagée depuis des années dans la promotion de la Francophonie. Son parcours est marqué par une immersion précoce dans la langue française. Après des études au lycée français, elle a poursuivi des études en philologie française. Son expertise l’a menée au Ministère de la Culture, où elle a œuvré pendant 15 ans dans la coopération avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et les relations bilatérales avec les pays francophones.
1/ Madame Boneva, vous êtes Correspondante nationale de la Francophonie auprès du ministère des Affaires étrangère de Bulgarie. Pourriez-vous nous dire plus de vorte carrière ?
Habituellement, les gens choisissent eux-mêmes quelle langue étrangère apprendre. C’est exactement le contraire qui m’est arrivé – la langue française m’a choisi. Je prononce le « r » avec cet accent français caractéristique qui a déterminé ma vie à partir de ce moment-là. D’abord, à l’école maternelle française à 6 ans, puis le Lycée français et la philologie française. Au sein de l’équipe du Ministère de la Culture, la langue française a fait partie intégrante de mon parcours professionnel pendant 15 ans. J’étais responsable de la coopération avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), ainsi que des relations bilatérales avec de nombreux pays francophones. Il y a deux ans, j’ai accepté le défi d’être Correspondantе Nationalе pour la Francophonie au Ministère des Affaires Etrangères.
2/ Quel est l’état actuel de la Francophonie en Bulgarie ? Y a-t-il une augmentation de l’intérêt pour la langue française ?
La Bulgarie est membre de l’Organisation internationale de la Francophonie depuis plus de 30 ans. La particularité est que pour notre pays, la langue française n’est ni langue officielle ni langue maternelle, ce qui en fait la langue de choix. C’est la langue de la culture et des arts, de la diplomatie, des valeurs humaines universelles et, pour cette raison, elle est un facteur unificateur. Le monde dans lequel nous vivons est dynamique et pragmatique, et il nous est de plus en plus difficile de suivre cette dynamique sans sacrifier nos idéaux. Il est nécessaire que la Francophonie en Bulgarie suive ces réalités et s’adapte. Il faut voir le rôle de la langue française comme une opportunité et ainsi la présenter aux jeunes. Une opportunité de développement, une opportunité de communication à un nouveau niveau, une opportunité de rapprochement. Un pont qui relie différentes cultures.
3/ Comment la Francophonie en Bulgarie valorise-t-elle la diversité culturelle et linguistique du pays ? Pourriez-vous nous donner des exemples ?
J’ai toujours comparеé la Francophonie à un beau tapis coloré. Chaque motif, chaque couleur, chaque élément apporte sa propre beauté, mais ensemble, ils apportent un sentiment d’unité. L’opportunité de découvrir différentes traditions et cultures à travers la langue française enrichit votre propre perspective sur le monde. La Bulgarie a perpétué à travers les siècles la tolérance religieuse et culturelle et, en ce sens, la Francophonie s’inscrit dans la continuité de cette tradition.
4/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes Bulgares qui s’intéressent à la langue et à la culture francophones ?
J’aimerais que plus de jeunes Bulgares aient le privilège de faire partie du monde francophone, de partager une langue et de profiter de toutes les opportunités qu’offre la communauté Francophone.
5/ Demain est la Journée internationale des droits des femmes. Quel est d’après vous le rôle des femmes dans la diplomatie en Europe ?
Le rôle des femmes dans la diplomatie est et doit rester primordial. Elles sont la force douce qui peut surmonter les conflits, mener des négociations fructueuses et prendre des décisions importantes.
6/ Quel est le message que vous souhaitez transmettre à toutes les femmes de la planète ?
Les filles, le pouvoir de votre vie réside dans vos décisions
