Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale des femmes nous vous présentons le portrait de Mme Doina Pinzari – ancienne diplômée de l’ESFAM, promotion 2010 du Master Management public (de HEC Liège) et actuellement spécialiste de communication à la Commission européenne à Bruxelles.
Elle nous raconte pour son parcours professionnel – de la faculté de journalisme à l’Université d’État de Moldavie jusqu’à la Commission européenne, du rôle de l’ESFAM dans sa carrière et des défis des femmes d’aujourd’hui.
Madame Pinzari, vous êtes moldave, vous travaillez dans la Commission européenne, vous parlez plusieurs langues, vous êtes maman de trois enfants, et vous êtes diplômée de l’ESFAM (ex IFAG), promotion 2010. Parlez-nous votre parcours professionnel ?
Avec plaisir, et merci de me donner l’opportunité de partager mon parcours avec vous, surtout en cette journée spéciale pour les femmes.
Avant de rejoindre l’ESFAM (ex IFAG) en 2009-2010, j’avais déjà obtenu ma licence en journalisme et sciences de la communication à l’Université d’État de Moldavie. En plus de cela, j’ai intégré l’IFAG avec quatre années d’expérience en tant que journaliste, une passion que j’ai cultivée dès très jeune.
Après avoir terminé mon master à l’ESFAM, je suis retournée sur le terrain professionnel, toujours dans le domaine du journalisme. J’ai également eu l’occasion d’élargir mes horizons en travaillant à l’Alliance Française à Chisinau dans des projets culturels. Pendant ce temps, ma vie personnelle évoluait également : je me suis mariée et j’ai accueilli mon premier enfant, une période riche en défis et en accomplissements.
Durant mon congé de maternité, j’ai pris du recul et réfléchi à mon avenir professionnel, ce qui m’a amenée à décider de poursuivre une carrière dans les institutions européennes. J’ai alors eu la chance d’obtenir une bourse de la Commission Européenne pour étudier au Collège d’Europe. Cette expérience a ouvert la voie à mon entrée à la Commission Européenne en tant que stagiaire, puis j’ai enchaîné avec différentes positions et contrats avant de devenir fonctionnaire européenne tout récemment, le 1er février 2024. Pendant cette période, j’ai également accueilli mon deuxième et troisième enfant.
Cela a toujours été un peu comme des montagnes russes, mais c’est ainsi que je préfère vivre, et je suis infiniment reconnaissante pour tout ce que j’ai accompli.
En quoi vous ont enrichi les études à l’ESFAM et l’année passée à Sofia ?
Les études à l’ESFAM et mon année à Sofia ont été des expériences enrichissantes à plusieurs égards. Tout d’abord, l’ESFAM m’a offert ma toute première opportunité de vivre à l’étranger, d’explorer un nouveau pays, une nouvelle culture. De plus, côtoyer des collègues venus de tant d’autres pays a été une expérience formidable. Le partage des différentes perspectives culturelles a ouvert de nouveaux horizons et de sensibilisation pour moi.
Ensuite, certains cours de mon master, axés sur les institutions européennes, ont joué un rôle crucial dans ma décision ultérieure de poursuivre une carrière dans le projet européen. Aujourd’hui, je suis convaincue que les connaissances et les perspectives acquises a l’ESFAM ont été des bases solides dans le développement de ma carrière.
Est-ce que c’est facile d’être une maman de trois enfants et d’occuper en même temps un poste dans la commission européenne ?
Certainement, ce n’est pas facile ! Concilier le rôle de maman de trois enfants avec un poste à la Commission européenne comporte des défis, mais cela n’est pas impossible.
Je suis chanceuse que mon employeur offre des politiques de soutien aux parents, comme des horaires de travail flexibles et des congés parentaux, qui facilitent beaucoup la tâche. Je suis reconnaissante de pouvoir mener une carrière stimulante tout en étant présente pour mes enfants, et je suis convaincue que cette expérience contribue à mon épanouissement personnel et professionnel.
Comment voyez-vous la femme d’aujourd’hui ?
Je la vois vraiment incroyable. Elle jongle avec tellement de choses – travail, famille, amis, hobbies – tout en gardant un sourire sur son visage. Bien sûr, parfois elle peut se sentir dépassée ou épuisée, et c’est tout à fait normal.
En tout cas, je vois la femme d’aujourd’hui impliquée dans tous les domaines, que ce soit la science, les arts, les affaires ou la politique. On la retrouve là, en train de bousculer les codes et de repousser les limites. Toujours là pour soutenir ceux qui en ont besoin. Elle est là pour changer le monde, une journée à la fois. Et franchement, je suis tellement inspirée par toutes les femmes qui m’entourent au quotidien.
Cette année l’ESFAM célèbre son 30ème anniversaire. Est-ce que vous avez un message à transmettre à cette occasion ?
Absolument ! En tant qu’ancienne de l’ESFAM, je suis profondément reconnaissante pour les connaissances et les expériences précieuses que j’ai acquises au sein de cette institution. Je souhaite à l’ESFAM de continuer à inspirer et à former les générations futures de leaders pour contribuer à la construction d’un avenir plus solidaire, prospère et durable pour l’Europe et le monde entier. Joyeux anniversaire à l’ESFAM !
Le 8 mars est la Journée internationale des droits des femmes. Qu’est-ce que vous souhaitez à toutes les femmes de la planète ?
Vous savez, c’est vraiment triste de voir qu’en 2024, toutes les femmes ne bénéficient pas des mêmes droits et opportunités. Ça me brise le cœur quand je vois des reportages où des femmes luttent simplement pour être traitées avec respect et dignité, là où d’autres ont la chance de vivre avec plus de liberté. Même en Europe, il reste encore du travail à accomplir en matière d’égalité des sexes et chacun de nous a un rôle à jouer là-dedans, que ce soit à la maison, dans notre famille, ou au travail.
Pour cettes raisons, je souhaite à toutes les femmes de la planète qu’elles soient traitées avec dignité, équité et respect dans toutes les sphères de la société. Je leur souhaite également beaucoup de force et de détermination pour poursuivre le travail nécessaire afin de faire de l’égalité femmes-hommes une réalité partout dans le monde.